le monde selon poutine

Entre Moscou et l'Altaï, une rencontre revigorante avec la Russie réelle, en butte à l'emprise croissante du pouvoir central.

Chaque printemps, Vladimir Poutine prononce devant une Douma (l'assemblée législative russe) au garde-à-vous et remplie jusqu'au dernier siège un long discours à la nation, rituellement fleuri de bonnes intentions. Entre les tirades 2005 et 2006, Samuel Luret et Serge Kostine sont partis trois mille kilomètres plus à l'est, à Barnaoul, dans l'Altaï, prendre le pouls de la Russie réelle.
Leur film rend compte des difficultés rencontrées par l'immense majorité de la population pour survivre, et dessine les contours de l'étrange régime installé à Moscou. Il décrit une autocratie où l'État central, souverainement indifférent au peuple (tout de même doté du droit de vote et d'expression), a neutralisé tour à tour les médias indépendants, les contre-pouvoirs régionaux et les ONG. Un État qui s'est aussi assuré les moyens d'une propagande moderne.
Il donne la parole aux résistants, rares mais déterminés, qui luttent pour une démocratie jamais advenue dans leur pays.